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Articles

Affichage des articles du 2008

Yamada philosophe du thé

Monsieur Yamada s'est préparé à mourir depuis longtemps. Engagé dans la Marine impériale, il se porta volontaire comme kamikaze à la fin de la tragédie du Pacifique. « Je n'avais pas peur de la mort alors, puisque j'ignorais ce qu'elle signifiait. Aujourd'hui je ressens tout ça différemment. » Sauvé par le gong - quand vint son tour son escadre n'avait plus d'avion à casser - Hisahi Yamada dédia quarante ans de sa vie à l'enseignement de la discipline et des rites de la cérémonie traditionnelle du thé. Il s'est aujourd'hui retiré dans la méditation. D'abord installé dans le Queens en 1964, il passa à Upper East Side dans une école qui enseignait le thé. Il y fut le professeur de milliers d'étudiants : « Le thé n'est pas le Salut, avait-il coutume de dire, tout comme le zen n'est pas le Salut. Vous le faites pour votre propre bien. » Il est né en 1928 pour suivre les traces de son père qui était docteur. Mais il abhorrait le sang !

Les Thés Fuyama à Marseille

Les thés Fuyama sont maintenant diffusés par LEOPOLD Marseille. Renaissance d’un savoir faire traditionnel dans un quartier emblématique de la capitale phocéenne, l’Evêché. Du biscuit des Galères au macaron de luxe. Etabli alors dans ce qui fut (et beaucoup le regrette) le bassin des carènes, la biscuiterie Léopold obtint son premier marché de pain de guerre au milieu du XVIIIè siècle, Maurepas étant ministre de la Marine à ce que dit la tradition orale qui vit dans ce nom l’adversaire privilégié des pirates sarrazins, et le pain fut goûté par un capitaine du nom de Fontette qui le trouva propre à résister aux longues courses de la Méditerranée. A dire vrai le souci d’éviter les miettes l’emportait sur la précarité de dentition de la chiourme motrice. Le biscuit Léopold acquit très vite une réputation de projectile redoutable, les Barbaresques s’en méfiaient, quoiqu’on n’ait dit nulle part qu’il ait été chargé dans les couleuvrines. Les choses, les évènements, les farines, la p

Equitable ou pas ?

Le fondateur de la marque de thé DILMAH Global déclare que le projet de label "équitable" est une farce bien intentionnée, qui n'apporte rien de plus que de la monnaie dans la poche des intermédiaires. Mr Merril Fernando, un homme d'affaires cinghalais bien connu au Sri Lanka pour ses pubs télé vantant les mérites du thé Dilmah, a donné un entretien au NZ Herald d'Auckland où il ne mâche pas ses mots. Le label "équitable" destiné à garantir l'éthique de production dans les pays en voie de développement, « n'est pas autre chose que du marketing alternatif ». L'idée est généreuse, son administration pitoyable. Mr Fernando ne dit pas moins que la prime payée par le consommateur pour avoir des produits équitables atteint rarement les producteurs primaires du Tiers-Monde. « Vous ne soutenez pas du tout un vrai commerce équitable, vous soutenez tous les intermédiaires du bizness ». Le thé Dilmah n'est pas certifié "commerce équitable"

Out of Africa

La semaine de Noël, les prix des thés noirs africains avaient augmenté chez les courtiers kényans de Mombassa par crainte de la sécheresse et d’une réduction consécutive de la production de printemps. Les acheteurs habituels venus d’Egypte, du Pakistan, de l’Afghanistan, du Royaume Uni et du Soudan s’étaient empressés de boucler leurs contrats avant les élections présidentielles. Bien leur en a pris ! Les émeutes ont désorganisé le tea trade et les prix pourraient grimper suite à la pénurie, comme s’effondrer tout aussi bien si les stocks ne peuvent être formés sur les docks. Le Kenya est dans le trio des producteurs mondiaux de thé noir, avec l’Inde et Ceylan. Les curieux peuvent prendre connaissance des dernières mercuriales africaines en cliquant ici . 8250 tonnes ont été passées la dernière semaine de transactions en décembre. Ceci nous donne l’occasion de parler des thés africains, qui sont encore largement méconnus en France. Vous connaissez déjà le Rooïbos et le Honeybush sud-a