C'est en 1819 que Jan van Rees & Zoon, marchands de thé commencèrent à livrer du thé en paquet à des clients allemands et hollandais, et souvent chez ces derniers à vélo ! L'opiniâtreté batave finit par constituer un groupe puissant avec des bureaux d'achats dans tous les pays producteurs. C'est ainsi qu'en 1966 ils ouvrirent un comptoir à Ceylan qui fit office de pole d'expédition vers Rotterdam. Par la suite la Van Rees Ceylon Ltd. devint une entité indépendante as sein du groupe jusqu'à oublier qu'elle en fait partie. Le génie se préfère dans les petites structures.
Ils nous ont informé récemment que le procédé actuel de mélange et conditionnement n'atteignait plus les normes sans cesse relevées par les autorités européennes. Ils ont choisi de passer au mélange mécanique bien adapté aux larges feuilles du Sri Lanka. Finalement ils ont concentré toutes les opérations de façonnage dans une unité blanche qui sort un produit hygiéniquement impeccable. Cette approche extrême est déjà copiée en Inde et sous peu ailleurs.
Après divers tests satisfaisants, la Van Rees Ceylon a ouvert une unité à Colombo où se tiennent les enchères hebdomadaires qui passent sept millions de kilos par semaine. Ils espèrent capter une bonne partie des exportations dans leur système de traitement. A Colombo se négocient les plus larges feuilles y compris les Ceylon-OPA qui font moins de 6 litres de volume au kilo. Mais la machine est capable de prendre aussi les thés broyés à la limite pulvérulents. Ce qui est fort est que même dans ce cas, le procédé en élimine la poussière. On arrive donc à privilégier un procédé "sans contact humain" pour des questions de normes.
On sait que nos organismes occidentaux sont de plus en plus fragiles et sensibles à toutes sortes d'allergies, mais il est quelque part dommage que cela conduise à l'éloignement des ouvrières des tables de mélange. Une seule machine passe plus de cinq tonnes à l'heure.
Il est également prévu de faire tourner les tambours des machines à vitesse lente pour les thés les plus délicats.
Van Rees nous assure qu’ils vont redéployer des moyens pour l'amélioration des conditions sociales des travailleurs et leur requalification ; un discours un peu convenu. Le message est d'abord (à destination des Américains surtout) que leurs produits seront 100% exempt de gravier, métal et autres impuretés, poussière comprise.
C'est le progrès.
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